EXPO: Du lab au dancefloor, un siècle de musique électronique
Espace Fondation EDF – Photos Stephane de Langenhagen
Pop corn, Oxygene, Radio Activity, Rock it, Children, One more time, Love is gone… les tubes électro, house ou techno ont depuis longtemps supplanté les succès populaires du rock et de la variété. Construits dans des studios suréquipés en programmes et en boîtes à rythmes, ou bricolés à partir de jouets, ils sont le reflet de l’ampleur des innovations technologiques dans l’évolution de la musique depuis le début du XXe siècle.
D’abord savante et expérimentale, comment la musique électronique est-elle partie à la conquête du rock et de la pop, finissant par envahir les pistes de danse sur toute la planète ? C’est ce qu’essaye de montrer l’exposition Electrosound – du lab au dancefloor, qui ouvre ses portes le 25 mai 2016 à Paris, à la Fondation EDF, et qui retrace un siècle d’inventions musicales, de l’électricité au numérique, en passant par les ondes et la bande magnétique. Une première du genre en France.
L’exposition est passionnante. Elle réunit machines et d’instruments d’époques, des plus sophistiquées aux plus étranges, du Thérémine à l’Iphone, en passant par les synthétiseurs mythiques Moog, Roland TR 808, ou Yamaha DX-7, le home studio et les samplers, puis par le MIDI, la MAO (musique assistée par ordinateur) et l’Auto Tune. Elle rappelle au passage quels furent les pionniers de la synthèse, les Pierre Schaeffer, Daphne Oram, Lev Termen, Maurice Martenot, Don Buchla, Robert Moog, Otto Luennig & Vladimir Ussachevsky, Pierre Henry, Brian Eno, Ralf Hütter et autres Jean-Michel Jarre.
Pour compléter cette timeline sonore faite de fils et d’aiguilles, de composants, de circuits, d’interfaces et d’inventeurs en tous genres, l’espace atelier de l’exposition offre aux visiteurs la possibilité d’expérimenter l’univers et les principes de la musique électronique, en manipulant un synthé, un vocoder ou les toutes dernières inventions issues de la culture numérique, comme ces incroyables morceaux de gelée colorée reliées à un ordinateur et à une enceinte : les Noisy Jelly. De quoi ravir les apprentis Daft Punk et les DJ’s de demain. Face à la démocratisation de la programmation et à l’accessibilité des nouvelles machines, les Mills, Moby, Guetta et consorts ont du souci à se faire.
Entrée libre du mardi au dimanche de 12h à 19h (sauf jours fériés)
Fondation EDF : 6 rue Récamier 75007 Paris – Métro Sèvres-Babylone
Les périodes du parcours de l’exposition
Ondes Martenot (1930)
Platine Thorens Pro TD125 (1970)
Simon pocket, Merlin, jouets et synthés du rock progressif (années 1970)
Boîtes à rythmes (années 1990)
Moog de Keith Emerson (ELP)
L’atelier à l’étage
Noisy Jelly
Des machines numériques en libre accès
Dualo Du-Touch et surface de contrôle Expressive E Touché
Dualo Du-Touch et surface de contrôle Expressive E Touché
Roland TB-3
Roland TR-808
Vocoder
Diagrammes de programmation de Roland TR, mis en posters par Rob Ricketts
Exposition « Electrosound – du lab au dancefloor » : du 25 mai au 02 octobre 2016
Entrée libre du mardi au dimanche de 12h à 19h (sauf jours fériés)
Fondation EDF : 6 rue Récamier 75007 Paris – Métro Sèvres-Babylone
Stephane de Langenhagen – 25 mai 2016 article sur micmag